lundi 17 septembre 2012

Naissance d'une passion ( 4)

Ma maman fut ,sans conteste, à l'origine de ma "vocation" et de mon choix de vie:
faire des bougies d'art .....à la campagne!
 
 
                                    
Ma maman, Madeleine, terrible moue et  yeux noirs, gais ou sévères selon l'occassion ,
avait été élevée par sa grand-mère puis prise en charge , en fait quasi adoptée
par une de ses tantes, Hélène qui était institutrice.
Madeleine la suivait au gré de ses nominations entre l'Alsace et le Territoire de Belfort
puis elle a suivi ses études chez les "bonnes soeurs"dont la rigueur, l'hypocrisie et la pudibonderie l'ont abimée à vie. Passons...
Tout de suite après la Guerre, Madeleine ayant souffert d'une grave pneumonie,
 on décida de la mettre au bon air en Bretagne tout en faisant des études: c'est là qu'elle débarqua
dans une école ménagère agricole  à Coëtlogon.(elle ne vit jamais l'océan).
Une  école ménagère était une institution très intéressante, surtout après la guerre:
 il s'agissait d'enseigner à des filles plutôt de la campagne, plutôt pas très brillantes
et qui n'avaient trop rien demandé, à  devenir de bonnes femmes d'intérieur,
 mais sachant gérer un budget, donc faire des économies, ayant des notions de  puériculture
et de diététique, donc cuisiner sain, débrouillard et équilibré pour une famille,
plus évidemment tous les travaux ménagers: lessive, repassage, et couture..
Ces femmes, élevées à la dure et à l'ancienne, entraient dans une ère nouvelle avec les révolutions
techniques que l'on connait: toutes les taches ménagères allaient être allégées
par l'apparition des  machines electriques: cuisinières (d'abord à gaz), réfrigérateurs, aspirateurs
et la plus importante à mes yeux, la machine à laver le linge!Laver le linge était un labeur extrèmement long et pénible physiquement.
Ces demoiselles entraient dans la vie avec un bagage tout nouveau et des notions toutes nouvelles aussi: une femme au foyer n'était pas une cruche, elle savait faire énormément de choses
qui n'étaient pas dégradantes et avec un peu de jugeotte , elles élevaient leurs enfants
avec des idées nouvelles;
A défaut de profiter elles-mêmes de ces évolutions, qu'elles nous ont transmises,
ce furent nous,leurs filles, qui après avoir lu"le deuxième sexe" de Simone de Beauvoir,
continuèrent un cheminement qui a parfois été un combat..

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