J'exerce dans ma vie quotidienne énormément d'activités manuelles.
Je n'appellerai pas cela " activités manuelles" car elles font entièrement partie de ma vie.
Je touche tout: c'est mon sens le plus aiguisé.
Suite à un grave accident lorsque j'étais très jeune adolescente,
j'ai du rester aveugle pendant un certain temps.
A cette occasion, j'ai très naturellement développé mes autres sens
pour suppléer au sens manquant: d'une façon innée, l'ouïe et le toucher se sont développés;
nettement moins l'odorat, il faut dire que plusieurs mois dans un hôpital
ne vous incite pas à développer ce sens.
Depuis, je peux identifier une plante au duveteux de ses feuilles, un tissu à son tomber,
un arbre à son écorce.
Ce n'est pas une question de volonté, c'est une question d'ouverture d'esprit,
de prendre tout ce qui se présente et de chercher à l'identifier, de n'être indifférent à rien.
Le handicap est révélateur de trésors cachés, que quelques initiés peuvent appréhender.
J'habite à la campagne, parce que c'est mon milieu naturel, mon biotope! , comme pour les animaux
En ville, entre du métal et du béton, je serais perdue.
Un métier manuel, c'est assez naturellement imposée à une personne
douée du développement du sens du toucher;
j'aurais aimé travailler le bois, le cuir, peut-être la sculpture.
très grasse quand il s'agit de cire de soja ( du beurre qui fond entre les doigts, bof)
Dans mon travail, le sens qui s'exprime le plus est le sens des couleurs;
j'ai longtemps travaillé pour faire des compositions de couleurs ( les bougies paysages)
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| Cette bougie hexagonale avec son soleil carmin "qui pleure" ses orangés, ses roses et tout d'un coup un mauve/bleu, vous inspire quoi? |
à l'imagination de mes visiteurs; je fais certaines choses pour moi
et une fois que ma créativité est satisfaite, je présente, j'offre mon travail à la curiosité des autres.
Malheureusement, le consumérisme fait que les plus jeunes générations ( 25/45 ans)
consomment et ne prennent pas 5 minutes pour voir, toucher et être touchées.
Cet article me donner à réfléchir justement sur la place du toucher dans la vie quotidienne. Etant petit on découvre beaucoup de choses par ce sens, d'ailleurs on entend régulièrement les mères reprendre leurs petits "cesse de toucher à tout". En y réfléchissant je pense que le moment de la journée où je prête le plus d'attention à ce sens est pendant la vaisselle. Ne faisant que peu confiance à mes yeux, ce sont mes mains qui prennent le relais pour vérifier la propreté d'une assiette ou d'un verre. Sinon évidemment à la danse ce sens est vital mais pour d'autres raisons, et aussi dans les moments privilégiés et intimes. Je ne connais rien de plus doux que le pelage de mon chat par exemple! Comment remettre ce sens en avant dans la vie de tous les jours? J'imagine que la cuisine et l'écriture (papier, stylo,...) peuvent être de bons axes d'attention pour moi.
RépondreSupprimerLes explications à rechercher pour cette perte de sensibilité au toucher dans la mouvence actuelle sont sans doute dues à la perte de qualité des textiles (toucher du cuir, du lin, de la soie, de la laine, du coton,...), perte de qualité des ingrédients pour cuisiner ou leur absence complète dans les plats industriels (la rugosité d'un citron, les fibres de la rhubarbe, l'aspect lisse d'une courgette, les graines d'une fraise, le velouté d'une framboise...), la dématérialisation de beaucoup d'éléments, ...
Un grand merci pour cet article qui soulève de nombreuses interrogations.
Et bravo pour cette bougie toute en sensualité, par ces couleurs certes, mais aussi sa forme hexagonale qui doit être agréable à saisir, ses végétaux en relief, la douceur de sa cire...
Pour moi, une des choses les plus douces qui soit ( à part les poils du ventre et les coussinets de ma chatonne) ce sont les plumes de rapaces nocturnes;
RépondreSupprimerelles sont faites spécialement pour que l'oiseau ne fasse pas de bruit la nuit
et ces plumes silencieuses sont particulièrement douces